mardi 2 mars 2010

Article de la nouvelle revue Francaise

Appel à mes lecteurs,
si vous avez l'article concernant Booba paru dans la NRF, contactez moi par mail ou envoyez moi le lien en commentaire. Merci !

10 commentaires:

arnaud a dit…

Voila l'extrait
La Nouvelle Revue Française :

On connaît le coup, ai-je envie de dire; stabiliser, fixer l'écrivain quel qu'il soit dans une langue présupposée. Le choix est vaste, le but avoué: séparer les corps, les isoler et préserver du même coup la division des langages dans
la société.

arnaud a dit…

Ainsi du rappeur, préposé à l'inoffensif et quasi parodique « nique la police ». Il faut une intensité définitive pour, sans changer de sujet (par exemple MC Solaar),faire librement, à tête reposée, le choix de sa langue, ou, pour reprendre la belle expression proustienne, se faire une langue:
« Chaque écrivain est obligé de se faire sa langue comme chaque violoniste son "son".»
Ici, pas de « nique la police» mais par exemple «j'ai roté mon poulet rôti et recraché deux îlotiers».
Octobre 61 ? « J'ai bu la seine et tous ces cadavres.»
Sur le haschich et sa fonction neutralisatrice d'une jeunesse énervée:« Si j'hésite c'est qu'une boulette bloque l'automatique. »
l'échec scolaire: «J'suis l'MC scolarisé, j'change mon instruction en polar. »
l'illicite: «j'fais des sous bêtement, parce que j'veux voir c'pays en sous-vêtement. »
Sarkosy:« Casquette baissée dans mon auto, parc' qu'y contrôlent, accusent à tort mon logo, les joueurs d'polo les alligators.»
La politique? Sur le motif, catégorique: « C'est
qu'une partouze de chiens errants. »

arnaud a dit…

Rien de ce qui a été perçu par le sujet ne lui a été dicté par une soi-disant réalité .objective ; tout a été passé au crible de sa perception, déréglé, halluciné, métamorphosé.

(ce que l ecrivain veut dire c est que Booba imagie (rend en image {metaphore} chaque faits)

Dès lors, contrairement au commun des rappeurs,la difficulté d'être du ghetto trouve immédiatement son énoncé singulier:
« Né dans une cible on a coupé mon cordon avec une
scie, neuf mois dans un bunker, le majeur debout l'daron
a craché dans un chargeur 1Mon sachet d'beu degrainé
pour mieux dégainer les putes chez l'kiné les man en
Guinée. »

Anonyme a dit…

On peut parier que si la vision retranscrite par Booba demeure si individualisée, même si inscrite dans le collectif (le genre veut ça, et Booba se veut aussi le représentant des Hauts-de-Seine, voire du peuple africain, lui qui n'a «pas envie d'crever sur les Champs (1voir ) »), c'est en quelque sorte que son rap est en dernier lieu le produit d'un autre moi que le moi social ou sa personnalité du ghetto, ce qui est rarement le cas dans le Rap où différents affects communautaires vont interférer sur l'écriture.
Expérience intérieure en amont, vie secrète. D'où l'écrivain, qui seul pourra devenir ce qu'il est «< moi j'veux devenir c'que j'aurais dû être»).

{BOn la l ecrivain n as pas pu percevoir le VRAI Message que booba veut transmettre en disant "jveux devenir ce que j aurai du etre"! Ce n est pas que QUELQUE CHOSE DE PERSONNEL c est beaucoup plus profond que cela et il faut chercher loin pour trouver Le Message caché!Moi je l ai trouver par contre!!}


1. A s'arrêter innocemment sur ce dernier vers, on voit combien Booba semble ne jamais choisir le moindre mot au hasard, d'où qu'il puisse être assimilé à un écrivain, lni
qui réfuterait probablement violemment cette hypothèse.
Ainsi du choix des Champs-Elysées opérant (au-delà de la signification générale de cette image « ne pas mourir sur les Champs» qui paraît renvoyer au mythe du « retour au pays» prépondérant dans
l'écriture du rappeur) une démultiplication des sens: pourquoi pas une référence au Soldat Inconnu, mais également au mythique et sanglant braquage de la rue Pierre-Charron?
Plus sûrement à l'axe économique dominant la ville, vaste vitrine parisienne
au feu de laquelle on risque de succomber, en ce lieu qui est aussi une zone rituelle privilégiée des regroupements banlieusards; enfin, si l'on pense que nous sommes par ailleurs situés à l'endroit du Virgin-Megastor, colossal monopole musical, peut-être le désir formulé de ne pas être broyé par le Marché du disque...



Texte écrit par l'écrivain Thomas A. Ravier

Anonyme a dit…

On peut parier que si la vision retranscrite par Booba demeure si individualisée, même si inscrite dans le collectif (le genre veut ça, et Booba se veut aussi le représentant des Hauts-de-Seine, voire du peuple africain, lui qui n'a «pas envie d'crever sur les Champs (1voir ) »), c'est en quelque sorte que son rap est en dernier lieu le produit d'un autre moi que le moi social ou sa personnalité du ghetto, ce qui est rarement le cas dans le Rap où différents affects communautaires vont interférer sur l'écriture.
Expérience intérieure en amont, vie secrète. D'où l'écrivain, qui seul pourra devenir ce qu'il est «< moi j'veux devenir c'que j'aurais dû être»).

arnaud a dit…

{BOn la l ecrivain n as pas pu percevoir le VRAI Message que booba veut transmettre en disant "jveux devenir ce que j aurai du etre"! Ce n est pas que QUELQUE CHOSE DE PERSONNEL c est beaucoup plus profond que cela et il faut chercher loin pour trouver Le Message caché!Moi je l ai trouver par contre!!}

arnaud a dit…

1. A s'arrêter innocemment sur ce dernier vers, on voit combien Booba semble ne jamais choisir le moindre mot au hasard, d'où qu'il puisse être assimilé à un écrivain, lni
qui réfuterait probablement violemment cette hypothèse.
Ainsi du choix des Champs-Elysées opérant (au-delà de la signification générale de cette image « ne pas mourir sur les Champs» qui paraît renvoyer au mythe du « retour au pays» prépondérant dans
l'écriture du rappeur) une démultiplication des sens: pourquoi pas une référence au Soldat Inconnu, mais également au mythique et sanglant braquage de la rue Pierre-Charron?
Plus sûrement à l'axe économique dominant la ville, vaste vitrine parisienne
au feu de laquelle on risque de succomber, en ce lieu qui est aussi une zone rituelle privilégiée des regroupements banlieusards; enfin, si l'on pense que nous sommes par ailleurs situés à l'endroit du Virgin-Megastor, colossal monopole musical, peut-être le désir formulé de ne pas être broyé par le Marché du disque...



Texte écrit par l'écrivain Thomas A. Ravier

arnaud a dit…

1. A s'arrêter innocemment sur ce dernier vers, on voit combien Booba semble ne jamais choisir le moindre mot au hasard, d'où qu'il puisse être assimilé à un écrivain, lni
qui réfuterait probablement violemment cette hypothèse.
Ainsi du choix des Champs-Elysées opérant (au-delà de la signification générale de cette image « ne pas mourir sur les Champs» qui paraît renvoyer au mythe du « retour au pays» prépondérant dans
l'écriture du rappeur) une démultiplication des sens: pourquoi pas une référence au Soldat Inconnu, mais également au mythique et sanglant braquage de la rue Pierre-Charron?
Plus sûrement à l'axe économique dominant la ville, vaste vitrine parisienne
au feu de laquelle on risque de succomber, en ce lieu qui est aussi une zone rituelle privilégiée des regroupements banlieusards; enfin, si l'on pense que nous sommes par ailleurs situés à l'endroit du Virgin-Megastor, colossal monopole musical, peut-être le désir formulé de ne pas être broyé par le Marché du disque...



Texte écrit par l'écrivain Thomas A. Ravier

Akim a dit…

http://haterz.fr/wp-content/uploads/2010/05/Booba_in_NRF_haterz.pdf

Raphael a dit…

Voici le lien


http://haterz.fr/wp-content/uploads/2010/05/Booba_in_NRF_haterz.pdf